Longtemps que je ne me suis plus replongé dans mon blog et mon voyage dans le nord. Je fini aujourd'hui la page voyage pour pouvoir ensuite commencer à vous compter celle de mon quotidien à Santiago.
Après Potosi et ses fameuses mines du Cerro, nous arrivons à Uyuni, ville déserte à 10h de car au sud de Potosi où seul sont présentes des agences de voyages, proposant mille et une formules pour découvrir le Salar (désert de sel le plus grand et le plus haut du monde au sud de la Bolivie et très proche de la frontière chilienne).
Pas vraiment le charme de Potosi, ni les mêmes prix d’ailleurs (touristes obligent!!!), de grandes rues perpendiculaires et des chiens errants à tous les coins de rues qui tentent de trouver quelque choses à se mettre sous la dent...
Nous décidons de partir le lendemain pour une excursion de trois jours qui nous ramènera directement à San Pedro de Atacama, histoire de boucler la boucle. Levé à 5h du matin et départ dans un nuage de poussière vers le Salar. Huit à bord du 4x4 dont deux hollandais, 1,95m chacun et le chauffeur malheureusement peu causant mais qui se déride peu à peu. Passage rapide au « cimetière des trains», trains à vapeurs abandonnés à partir du milieu du XXème siècle, lorsque l’Etat Bolivien eu décidé d’arrêter les chemins de fer reliant « La Paz » au sud du pays et remplacé par des liaisons de bus tout le long de la Pan American (route sillonnant les Andes, du nord de la Colombie jusqu'au Cap Horn).
Peu à peu nous entrons dans le Salar, mais sans apercevoir ces fameuses pleines de sel à perte de vue... Jusqu'au moment ou nous sortons d'un petit village et découvrons avec stupéfaction l'immensité du désert.
Le sel nous brûle les yeux par son éclats, et au loin ce dessine des dizaines de mirages provoqué par une chaleur ahurissante. La réverbération provoquée par le sel augmente la température du Salar par rapport au reste du désert d'une manière considérable. De là, nous parcourons une cinquantaine de kilomètres pour nous retrouvez tous simplement au milieu du Salar, sur une petite île, surnommé "l'île au Cactus".
La première sensation qui m'a traversé en posant le pied sur cette île, c'est d'être exactement sur la même île que Tintin et Milou dans "Tintin et l'île mystérieuse". Cette île avec ses champignons géants et ses milles petites bêtes étranges qui fini par ce faire engloutir par les flots.
Nous escaladons l'île et profitons, du haut de son sommet, d'une vue imprenable sur tout le désert. Du sel, du sel, et encore du sel jusqu'a l'horizon. Tout est blanc, encore plus blanc que la neige!!!
Le soir nous dormons au cœur du désert dans une auberge construite intégralement en sel (tables, chaises, lits, murs, etc…). Les amateurs des ciels d’été, à l’île d’yeu la nuit, seront surement perplexes, mais je crois bien que celui du Salar la nuit est encore plus beau. Des millions d’étoiles et la sensation d’être vraiment petit…
Le lendemain nous partons vers les lagunes du désert d’Uyuni, fini le sel, bonjour la terre et la roche. Nous passons la journée à avancer dans le désert, de lagunes en lagunes, en surprenant de temps à autres, quelques volcans et flamands roses, barbotant les pieds dans l’eau. Le soir la température tombe sous la barre des -10 et j’ai froids aux pieds!!!
Levé à 4h du matin (où plutôt 5h, notre guide trop bourré de la vielle ne s’étant pas réveillé à temps) pour aller voir les geysers d’Uyuni. L’impression d’être cette fois-ci sur Mars, Des flaques de boues gigantesques, vomissant de la terre en quasi fusion et provoquant une odeur de souffre digne d’un pet de géant en pleine digestion. Je vous laisse imaginer !!!
Enfin, après une crevaison et une dernière lagune, le guide nous jette à la frontière chilienne. Là, nous avons le temps de croiser deux trois coyotes à la recherche de nourriture et de nous prendre, lors d’un instant, pour le vagabond d’« Into the Wild » sur le toit de son bus abandonné.
Retour à San Pedro d’Atacama et fin de notre périple Bolivien. Revoici les collines escarpées du désert chilien qui se dessinent sous nos yeux et les prix qui mettent le feu à nos portes monnaie… Le temps de se refaire une petite balade en vélo avec augustin et nous redécollons de Calama pour Santiago.
En fin de compte, pour résumé ce voyage je ne dirais que quelques mots; c’était bon, c’était beau, mais putain qu’est que c’était rapide !!!